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On ne passe pas !

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Le capitaine Ponseau

Cette rubrique est consacrée - et dédiée - à Frédéric Ponseau, un enfant du Sud-Gironde.

Frédéric Ponseau était dans le civil ce que l'on appellerait aujourd'hui un ingénieur des Ponts et Chaussées. Il fut appelé, comme beaucoup d’autres, au service de la France, le 2 août 1914, laissant derrière lui sa femme, Antoinette, épousée le 20 janvier 1913. Ayant commencé la guerre avec le grade de sous-lieutenant, il participa à nombre de grandes batailles parmi lesquelles la première bataille de la Marne, la bataille du Chemin des Dames ou encore celle de Verdun après laquelle il fut promu capitaine, le 24 août 1916, au sein du 34° Régiment d'Infanterie de Mont-de-Marsan.

Portrait du capitaine Ponseau portant à l'époque sa croix de guerre

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Fin mars 1918, alors qu’il devait rejoindre, à Gironde (actuellement Gironde-sur-Dropt), sa femme et Suzanne, leur toute petite fille de 15 mois, pour une permission de quelques jours, il fut réquisitionné sur le quai de gare pour participer à une contre-offensive et ne put donc partir… C’est lors de cet assaut, à Assainvillers dans la Somme, qu’il trouva la mort, à l'âge de 31 ans, frappé par une rafale de mitrailleuse. Il était 15 heures en ce 29 mars 1918 et son épouse l’attendait sur le quai de la gare de Gironde-sur-Dropt pour lui faire la surprise des premiers pas de sa fille...

Antoinette puis Suzanne conservèrent précieusement tous les effets militaires de Frédéric, remis par l’armée, ainsi que les très nombreuses lettres échangées durant ces années de conflit.

C’est grâce à cette volonté de ne pas l’oublier, que deux générations plus tard, la petite-fille de Frédéric Ponseau, Françoise, nous permet de nous plonger au cœur même de ce terrible conflit à travers les uniformes portés par son grand-père et les différents objets utilisés dans son quotidien de soldat.

Ce témoignage émouvant nous fait réaliser que chacun des hommes morts durant cette guerre avait un visage, une famille pour laquelle ce soldat disparu n’avait rien d’anonyme.

Frédéric Ponseau est aujourd'hui inhumé dans le cimetière de Gironde-sur-Dropt où sa femme fit ramener son corps par le même train qu'il aurait dû emprunter pour revenir en permission ce fameux 29 mars 1918 et cela 3 ans après jour pour jour...

La croix de guerre et la Légion d'Honneur du capitaine Ponseau

 

 

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