Cartouchières et bretelles de suspension

Les soldats sont équipés de 3 cartouchières. Deux sont ventrales et une est dorsale. Chacune peu contenir jusqu'a 5 paquets de 8 cartouches, soit 40 cartouches par cartouchière. Elles sont fixées au ceinturon grâce à 2 passants en cuir, et aux bretelles de suspension par 1 anneau métallique.

Voici à quoi ressemblaient ces cartouchières : sont présentées ici deux cartouchières modèle 1888 en cuir noirci et une cartouchière modèle 1905/1914 en cuir fauve. Je précise que ces deux 1888 sont en fait des cartouchières de gendarmerie modèle 1927 modifiées par l'ajout d'un anneau permettant de les suspendre aux bretelles de suspension (ces cartouchières furent utilisées pour des reconstitutions...).

La cartouchière modèle 1905/1914 (1914 étant la date du passage de la couleur noire à la couleur fauve) est pour sa part bien authentique. Elle comporte un passant trapézoïdal mobile et présente le double intérêt d'être en parfait état et surtout matriculée.

Pour faire la jonction entre la cartouchière modèle 1888 et la cartouchière modèle 1905/1914, voici enfin une cartouchière modèle 1905 (donc... noire). L'anneau permettant de la suspendre aux bretelles a malheureusement été supprimé (cuir coupé). Le fait qu'elle ait été trouvée avec deux cartouchières de gendarmerie pourrait laisser supposer que celle-ci a été transformée pour correspondre au cahier des charges de la maréchaussée : un rivet noir permet d'immobiliser le passant trapézoïdal...

Pour ce qui concerne les bretelles de suspension modèle 1892/1914 (ici encore l'année 1914 correspond au changement de couleur, les bretelles noires devenant fauves) auxquelles étaient suspendues ces cartouchières, elles ressemblaient à celles qui suivent : on voit bien les crochets servant à suspendre les cartouchières et la partie élargie des bretelles permettant de faire porter le poids des cartouchières sur les épaules.

Une fois assemblées, voici à quoi ressemblait l'ensemble, présenté ici sur le ceinturon modèle 1903.

Et si l'on rajoute la baïonnette...